A propos

Un petit coucou sorti tout droit d’une horloge parlante

Je me présente, mon nom de plume est Personne avec un P majuscule, merci, j’y tiens. Étant donné mon amour immodéré pour toutes les formes d’expression et tout particulièrement génétique, je n’apprécie guère une quelconque définition, parce qu’elle me procure le sentiment d’être soudainement enfermée dans une bouteille d’encre de seiche, dont l’os finit toujours coincé entre deux barreaux de la cage de Titi le canari, le temps qu’il apprenne à voler de ses propres zèles et qu’il cesse de craindre l’insatiable et obsessionnel appétit de gros minet, qui devra à son tour se résoudre à devenir son meilleur associé à la poursuite du diamant vert.

Alors, je deviens Lampe d’Aladin au goulot d’étranglement soigneusement scellé à la cire, marquée d’un sceau à briser avec les quenottes, par celles et ceux ayant précieusement conservé dans leur inépuisable château d’eau de vie leur âme d’enfant, pendant que de son côté la petite souris collectionneuse d’ivoire et caries s’escrime sous leur coussin dans un sanglant face à face avec chapeauté, dans un dialogue ininterrompu avec les étoiles, scintillant éternellement dans le miel nocturne.

Mais comme parfois mon esprit adepte de la métamorphe et à géométrie variable aime à prendre l’apparence d’un tire bouchon, mais aussi d’un couteau à beurre Suisse, d’un marteau piqueur de martien bricoleur aux deux mains gauches, d’une enclume gonflée à l’hélium, il ne se lasse jamais de voyager à califourchon et à l’envers à dos d’autruche, pour lui piquer son œuf et étudier à la loupe sa politique chez le marchand de sable. Pour développer mes mollets de coq de bruyère, je monte et descend le grand escalier à la mode Jacob, comme une bonne meneuse de revue de presse qui aime son Job, qui consiste à remuer ce que je vous laisse deviner, en suivant les effluves mondiales, tout en cherchant les œufs de pâques, à délicatement déposer au fond du panier du petit chaperon rouge, qui entre temps a mangé sa grand-mère et s’est auto proclamé reine rouge, petit tyran en jupe au fond du tunnel, prêt à accueillir Alice au pays des cartes vermeille.

J’annonce donc la couleur et m’adresse spécifiquement aux quelques curieux entomologistes qui passeraient par là. Si ces collectionneurs amateurs de singuliers papillons, d’arachnides et autres tisseurs de toiles, classés électron libre prêts à hisser pavillon sur leur frégate de renégat des mers, souhaitaient m’enfermer derrière leur vitre d’enfant bulle, je me ferais fort de m’extraire illico presto, comme un brise glace ou un passe muraille, quitte à me contorsionner comme un ver à Soie qui a toujours le choix de changer de forme et de méthode de déplacement, le temps de terminer l’installation électrique du trône de John Coffey, planqué au fond de la ligne Verte et des pas mûrs, pour mener à bien l’exécution d’une tâche ingrate, pour que le monde reste branché et se tienne au courant. Résilience oblige pour assigné à résidence, équipé d’un brasse lait électronique, le temps d’affiner en cave une roue de fromage à faire tourner comme un brave fortuné et de composer les assignats d’une banque root en cours d’impression.

Qui que tu sois ! Toi qui atterris sur ma planète où l’on peut rester interdit ou tout le moins interloqué par tous ces mots bleu blanc rouge en attendant le feu vert de l’artificier ! Sois le bienvenu au mess des offices cieux sans grenouilles de bénitier depuis longtemps transformées en quenouilles sur métier à tisser encore et encore. Toutefois, les crapauds sont tous les bienvenus si ils veulent tenter l’aventure d’une mue salvatrice depuis leur nénuphar qui attend d’allumer après l’embarquement général de tous ceux qui râlent encore. Ici, on peut commencer par timidement tremper son talon d’Achille dans l’espoir de guérir définitivement de la terrible loi du talion, voire tenter le prestigieux plongeon olympique dans les bras de Johnny Weissmuller, alors qu’il pousse son célèbre cri qui tue, avant de lâcher sa liane chasseresse, pour ensuite goûter les joies du bouillon de onze heures en attendant de prendre un bain de minuit avec le Dr Albert Schweitzer tout en tirant la langue à Einstein pour répondre à sa folie et apprécier les coups de pistolet dans la soupière familiale.

Qui que tu sois ou crois-être, Je te souhaite un bon appétit. La table est prête et on sert à toute heure. Même un en-cas pris sur le pouce pour embarquer en chemin tous ceux qui sont perdus sur la route toute la sainte journée et ressentent un petit creux à l’estomac, ainsi qu’aux boyaux de la tête. On fait aussi la pression des pneus et on se charge de gonfler les chambres à air des amateurs de la petite reine et du trou Normand, pour finir de perdre la tête pendant leur périlleux tour de France qui penche autant que celle de Pise. Mais n’oublions jamais qu’avec un bon levier, il est possible de soulever les mondes de l’imaginaire avant le retour de la bise générale à l’heure du grand pardon.